La Chine est devenue la troisième destination pour les produits agricoles sur la scène internationale et on s’attend à ce qu’elle devienne le plus grand importateur du monde en 2020. La Chine jouera un rôle crucial dans l’avenir économique du Canada dans les 50 prochaines années. La Chine est, et restera, le second plus important partenaire du Canada en matière de commerce bilatéral, après les États-Unis.
La Chine est aussi le deuxième plus important marché d’exportation du Canada. En 2014, elle a acheté pour 4,7 milliards de dollars de produits agricoles et agroalimentaires canadiens. Contrairement à bon nombre des partenaires commerciaux du Canada, les exportations en Chine ont augmenté régulièrement et n’ont pas chuté durant la crise économique mondiale.
Même si les exportations de produits agroalimentaires en Chine sont dominées par les produits à base de canola, la Chine est aussi un important marché pour les légumineuses à grains, le porc, le bœuf, le blé et l’orge.
Malgré que la la demande de produits agricoles et de produits alimentaires de la Chine profitable pour le secteur de l’agriculture du Canada, les exportateurs canadiens font face à un certain nombre d’obstacles au commerce qui ralentissent reste la croissance des exportations vers la Chine. De plus, les politiques de la Chine sur l’autosuffisance alimentaire et ses programmes visant à promouvoir et à protéger l’agriculture au pays, continuent à restreindre la compétitivité des produits agricoles importés et limite la demande de biens importés. Les obstacles tarifaires et non tarifaires réduisent aussi la gamme des produits qui pourraient être exportés vers ce pays et font craindre aux exportateurs les risques et l’incertitude qui en découlent.
Pour que les échanges commerciaux avec la Chine s’améliorent, il faudra s’attaquer à un certain nombre de questions, y compris les tarifs qui demeurent élevés pour plusieurs produits agroalimentaires, les contingents tarifaires, les obstacles non tarifaires que représentent, entre autres, un application variable des règlements, la lenteur de l’administration douanière, ainsi que l’application discriminatoire de la TVA de la Chine sur les biens importés et la limitation des investissements directs étrangers.
La résolution de tous ces problèmes pourrait faire croître et améliorer les exportations de produits alimentaires canadiens. L’International Trade Commission des États-Unis a estimé que l’élimination de tous les obstacles tarifaires et non tarifaires pourrait faire grimper les exportations des États-Unis de 3,9 milliards de dollars, ce qui pourrait entraîner, pour notre pays, une hausse potentielle de 690 000 millions de dollars canadiens.
En novembre dernier, l’Australie a terminé ses négociations commerciales avec la Chine, ce qui a poussé les groupes de commerçants du Canada à faire appel au gouvernement fédéral pour qu’il fasse de même. En juin, la Chine et la Corée du Sud ont signé un accord de libre-échange qui représente le plus important accord bilatéral pour la Chine eu volume d’échanges commerciaux. L’expérience de la Chine en ce qui concerne les ALE les plus récents (Nouvelle-Zélande, Australie et Chili) laisse entendre qu’elle peut réduire les obstacles tarifaires et non tarifaires dans quelques secteurs (ceux du malt, de l’orge, des légumineuses à grains, du bœuf et du porc). Si beaucoup croient qu’il y a une possibilité d’accord de libre-échange avec la Chine, il reste bien des questions importantes et délicates d‘aborder. Pour les exportateurs de produits agroalimentaires, de nombreux enjeux sont en ligne, et ils se heurtent à des barrières que la Chine a posées pour bloquer l’expansion du commerce international.
China has become the third-largest destination for agricultural products worldwide and is expected to become the world’s largest agricultural importer by 2020. China will be crucial to Canada’s economic future over the next 50 years. China is, and will remain, Canada’s second-largest national two-way trade partner after the U.S.
China is also Canada’s second-largest export market, absorbing $4.7 billion of Canadian agriculture and agri-food products in 2014. Unlike many of Canada’s trading partners, exports to China have been climbing steadily and did not fall during the global economic crisis.
Although Canadian agri-food exports to China are dominated by canola products, China is also an important market for Canadian pulses, pork, beef, wheat and barley.
While China’s growing demand for agriculture and food products has benefited Canadian agriculture sectors, Canadian exporters continue to face a number of significant trade barriers which will impede trade growth. As well, China’s domestic policies of food self-sufficiency and its programs aimed at promoting and protecting domestic agriculture, continue to restrict the competitiveness of imported agriculture products and limit domestic demand for imported goods. Tariffs and non tariff barriers also restrict the range of products that can be exported to that country and raise both risk and uncertainty for exporters.
Enhancing agri-food trade with China will require that a number of issues be addressed including tariffs which remain high on many agri-food products, tariff escalation, tariff rate quotas, non-tariff barriers including inconsistent application of regulations, slow customs administration, discriminatory application of China’s VAT on imported goods, and limitations on Foreign Direct Investment.
Addressing these issues could increase and improve Canadian agri-food exports to Canada. The U.S. International Trade Commission estimated that the elimination of China’s tariff and non-tariff barriers could increase U.S. agri-food exports by U.S.$ 3.9 billion suggesting a potential increase for Canada of C$ 690 million.
Last November, Australia concluded its free trade negotiations with China, prompting Canadian business groups to call on the federal government to do the same and expand their already full-plate of ongoing trade talks. In June, China and South Korea signed a free trade agreement, the largest bilateral deal for China in terms of trade volume. China’s experience in recent FTAs (New Zealand, Australia, and Chile) suggests that they may be prepared to address tariffs and other trade barriers in some sectors (malt, barley, pulses, beef, and pork). If the consensus were that broaching a free trade agreement with China is feasible, it would require a large number of significant and highly sensitive issues be addressed. Many of Canada’s agri-food export interests are China’s most sensitive and present significant boundaries to expanding trade.