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A la Poursuite de la Chine – Un Aperçu: Accroître les Exportations Agricoles et Agroalimentaires Canadiennes

La Chine sera cruciale pour l’avenir économique du Canada au cours des 50 prochaines années. La Chine est un énorme marché où les consommateurs sont avides de produits agroalimentaires de haute qualité.

La Chine est devenue le 3ème destination pour les produits agricoles dans le monde entier.
Les possibilités sont énormes avec la Chine ; ce marché devrait devenir le plus grand importateur de l’agroalimentaire dans le monde d’ici 2020 .

La Chine est déjà le deuxième marché du Canada pour les exportations agroalimentaires canadiennes. En 2015, le Canada a exporté 5,6 milliards $ CAN en produits agroalimentaires vers la Chine, et contrairement à de nombreux partenaires commerciaux du Canada, les exportations vers la Chine ont grimpé de façon constante et n’ont pas diminué pendant la crise économique mondiale.
Les exportations agroalimentaires canadiennes vers la Chine représentent des exportations importantes de produits de canola, lesquelles comptent pour la moitié de toutes les exportations, ainsi que les légumineuses, le porc, le blé, l’orge, le soja, le boeuf, le matériel génétique et les produits du sucre et contenant du sucre et autres produits agroalimentaires transformés.

Exportations Canadiennes de produits agricoles et agroalimentaires vers la Chine – en $ CAD (2015)

Canola (grains et huile): 2,601,362,139
Soya: 588,473,484
Blé 333,454,534
Légumineuses: 316,180,219
Porc: 234,143,999
Orge: 265,227,298
Boeuf: 255,166,783
Peaux et cuirs: 165,828,355
Malt: 2,935,564
Sucre (sucrerie, produits dérivés): 1,259,447
Cultures spéciales: 515,929

Ce n’est que le début

La Chine est une économie forte et en pleine croissance. En 2014, la Chine a dépassé les États-Unis pour devenir la plus grande économie du monde. La Chine a près de 20 pour cent de la population mondiale, mais seulement 11 pour cent de ses terres arables.

Comme d’autres pays en développement, la demande chinoise pour les importations agroalimentaires continue de croître. L’urbanisation croissante contribue à l’augmentation du revenu des foyers, ceci ajouté aux limites de la production domestique agricole chinoise aura un impact considérable sur la capacité du pays à répondre elle-même à la demande domestique croissante en agriculture et agroalimentaire.

La Chine investi fortement pour développer son secteur agricole, en particulier en matière de capacités de production, d’adoption de nouvelles technologies et d’innovation. La demande chinoise en ressources humaines et expertise dans ce secteur est en pleine croissance.

La classe moyenne chinoise se développe rapidement et adopte tout aussi rapidement un régime alimentaire «occidental» avec un intérêt accru pour les protéines animales, les aliments transformés et les plats préparés. Ceci représente un potentiel énorme pour les exportateurs agricoles et alimentaires mondiaux, y compris ceux du Canada.

En août 2012, les deux pays ont publié les résultats d’une étude sur les complémentarités économiques des deux pays dans laquelle furent identifiées des possibilités d’élargissement et d’amélioration du commerce entre le Canada et la Chine, ce notamment en agriculture et agroalimentaire. Cependant, comme indiqué dans l’étude, l’agriculture chinoise n’a pas suivi le rythme de sa propre demande croissante en agroalimentaire. Des réductions tarifaires seraient l’occasion pour l’industrie canadienne de répondre à la demande croissante de la Chine.

Les barrières commerciales en Chine

Malgré la demande importante et croissante pour les produits agroalimentaires canadiens en Chine, les exportateurs canadiens continuent de faire face à des obstacles sérieux qui entravent le commerce et leur croissance dans ce marché.

Les politiques restrictives de la Chine nuisent à la compétitivité des marchandises exportées.

– Le tarif moyen de la Chine sur les produits agricoles est de 15,1 pour cent, contre 8,6 pour cent pour les produits industriels. La Chine utilise des contingents tarifaires; en 2015 ils ont été appliqué à 47 lignes tarifaires, y compris sur des produits tels que le blé, le maïs, le riz, les farines de céréales, et le sucre et les produits contenant du sucre.

– Le Plan quinquennal actuel de la Chine actuelle souligne l’engagement du gouvernement à soutenir son secteur agricole. Le plan établit des objectifs d’autosuffisance dans des secteurs clés (blé, maïs, riz, sucre, boeuf, porc).

Ces secteurs sont soutenus par une panoplie de subventions nationales et des programmes de soutien aux producteurs, ainsi que par l’utilisation de contingents tarifaires et de tarifs.

o Les tarifs douaniers et les barrières non tarifaires restreignent la gamme de produits qui peuvent être exportés vers la Chine et engendrent des risques et incertitudes pour les exportateurs

Surmonter ses obstacles sera difficile. Pour améliorer concrètement le commerce agroalimentaire avec la Chine, il faudra aborder ces questions, y compris l’élimination des tarifs, qui restent élevés sur de nombreux produits agroalimentaires, l’augmentation des droits de douane et les contingents tarifaires (CT) entre autres. Il y a aussi un certain nombre de barrières non tarifaires qui existent, une application incohérente de la réglementation, une administration des douanes lente, une application discriminatoire de la taxe sur la valeur ajoutée des marchandises importées en Chine, et des limites à l’investissement étranger direct.

Des signes d’espoir pour l’expansion du commerce

La plupart des intérêts à l’exportation agroalimentaire du Canada s’avèrent être aussi parmi les produits sensibles pour la Chine. Cependant d’énormes possibilités d’amélioration des échanges commerciaux existent:

• Les expériences récentes de la Chine en matière d’accords de libre-échange, y compris ceux avec la Nouvelle -Zélande et le Chili, suggèrent que Pékin est peut-être fin prêt à aborder la question de droits de douane et autres obstacles au commerce dans certains secteurs, comme le malt, l’orge, les légumineuses, le boeuf et le porc. Il est important de noter que les exportations de la Nouvelle-Zélande vers la Chine ont triplé depuis la signature de son accord de libre-échange avec ce pays.

• Pour un grand nombre de produits agricoles et commodités comme le canola, le soja, le blé et le sucre, la production chinoise ne peut pas suivre la demande domestique. Les réductions tarifaires et l’expansion du contingent tarifaire pour le canola, le soja, le sucre et les produits contenant du sucre ainsi que d’autres produits tels le blé fournirait l’opportunité pour l’industrie canadienne de répondre à cette demande.

• Des communications gouvernementales sino-canadien régulières concernant l’offre et la demande du marché pourraient améliorer la prévisibilité du commerce pour les exportateurs canadiens.

• Dans le cas du blé, qui est soumis à un contingent tarifaire, des mesures pour encourager la Chine à augmenter son taux de remplissage des contingents tarifaires (qui est actuellement à seulement neuf pour cent), pourrait augmenter les exportations de blé canadien.

• Surmonter les obstacles non tarifaires, comme l’application irrégulière des règlements et tests, et encourager la Chine à respecter les normes et standards internationalement reconnus, pourraient réduire les coûts d’exportation et contribuer concrètement à améliorer le commerce pour certains secteurs, en particulier la viande de porc et de boeuf.

• Améliorer le processus d’administration des douanes pourrait réduire considérablement les coûts et d’améliorer la prévisibilité pour nombre d’exportateurs.

Fortes possibilités de croissance en Chine

La US International Trade Commission a estimé que l’élimination des droits de douane de la Chine et les obstacles non tarifaires pourrait augmenter les exportations américaines de produits agroalimentaires américains de 9,3 milliards $ (USD). Cela donne à penser que les gains seraient également importants pour le Canada.

Parvenir à un meilleur accès au marché chinois pour les exportateurs agricoles et agroalimentaires canadiens demandera qu’un certain nombre de questions problématiques et sensibles soient abordés. Des relations solides et régulières entre les gouvernements chinois et canadiens et l’industrie ne peuvent qu’aider dans ce sens. Une amélioration concrète de l’accès au marché chinois permettrait à l’industrie agricole et agroalimentaire canadienne de croître sur ce marché et d’établir une relation commerciale stable et prévisible avec la Chine.